Lu ce matin sur la news letter I2R info :
http://www.ile2re.info/
EDITION SPECIALE
Veuillez trouver ci-dessous l’article paru dans le journal Sud-Ouest de ce jour.
Il s’agit d’une grande et bonne nouvelle pour l’île non seulement parce que cela devrait aider à limiter le nombre de véhicules sur l’île mais également du fait de l’importance des sommes qui pourront être affectées à la protection de l’île et à sa qualité environnementale:
ÉCOTAXE.
Très attendu, l'amendement voté hier valide le projet d'un péage vert en 2012
L'île de Ré aura son « péage vert »
La mesure ne devrait pas modifier sensiblement l'actuel coût de passage sur le pont.
Au 1er janvier 2012, les 600 millions d'euros investis vingt-quatre ans plus tôt par le Conseil général de la Charente-Maritime, dans la construction du pont de l'île de Ré, seront remboursés. À cette échéance, deux options possibles : la première consisterait à raser la gare de péage et à ouvrir l'île au libre flot automobile.
Redoutée par une majorité d'insulaires, de résident secondaires et d'élus, cette hypothèse n'a jamais été sérieusement envisagée : chaque année, Ré accueille plus de 3 millions de véhicules, soit 8 000 véhicules par jour en moyenne avec des pointes à 16 000 en été. Selon une étude, la gratuité aurait encore fait progresser le trafic de 20 à 25 %.
Si le principe de préserver un péage transformé en écotaxe s'est donc vite imposé, son application était jusqu'ici juridiquement impossible : l'écotaxe (2 euros par véhicule aujourd'hui, pour 1,1 million de ressources annuelles) est en effet plafonné par la loi.
Voté hier par l'Assemblée nationale, sur proposition de Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports mais également président du Conseil général de la Charente-Maritime, un amendement permet de faire sauter ce verrou et ouvre la voie à un « péage vert » pour les îles maritimes en général et pour l'île de Ré en particulier.
Une véritable manne
Cet amendement donne la possibilité aux départements de percevoir un droit de passage, dont ils fixeront le montant, « en modulant un montant forfaitaire de 20 euros par un coefficient compris entre 0,2 et 3 ».
En clair, le Parlement laisse une grande liberté tarifaire aux conseils généraux : l'écotaxe pourra être comprise entre 4 et 60 euros... Ce vote, salué par Dominique Bussereau hier soir, comble également Lionel Quillet, président de la Communauté de communes rétaise : « L'examen de l'amendement est intervenu plus tôt que prévu, se réjouit-il. Cela nous donne un meilleur confort pour préparer cette échéance et ficeler nos projets ».
L'écotaxe déplafonnée constituera une véritable manne pour aider à la préservation de l'environnement de l'île, dont 84 % du territoire reste non constructible. Elle permettra également de favoriser le développement des transports en commun « fonctionnant avec des véhicules propres » (l'opposition départementale avait jugé cette spécification trop restrictive).
En l'occurrence, les élus rétais planchent sur le lancement d'un nouveau réseau de transport insulaire, susceptible d'offrir une alternative convaincante à l'utilisation automobile. Cette mesure « ne devrait pas modifier sensiblement l'actuel coût de passage sur le pont de l'île de Ré », précisait hier le Conseil général.